Syrie : Quand la médecine devient une arme de répression

Publié le par lenversduMonde

erjkprunczyk/Flickr, Licence CC

 

Hippocrate n’avait sûrement pas imaginé qu’un jour « sa » science se transformerait en ressource militaire.


Pourtant, c’est bien ce à quoi s’attèlent Bachar Al-Assad et son régime qui sont responsables de plus de 7 000 victimes dont 400 enfants selon les comptes des militants des droits de l’Homme.

 

 

D’après les témoignages anonymes recueillis par Médecins sans frontières (MSF), certains hôpitaux sont devenus de véritables centres d’interrogatoire gérés par Damas.  Les opposants ont confié à l’association de Marie-Pierre Allié qu’ils ont peur d’aller se faire soigner dans les centres médicaux.

 

 

Certains se font amputer de force une main alors que cela n’est pas nécessaire, d’autres qui sont dans un état stable le soir se retrouvent à la morgue le lendemain matin.

 

 

Face à ce drame, les dissidents ont organisé des hôpitaux clandestins  mobiles, où les soins se font dans des conditions très précaires.

 

 

Pour les médecins qui choisissent de suivre leur serment jusqu’au bout, le danger est réel, puisqu’ils sont devenus les principales cibles des milices de Damas.

 

 

Certes, ce n’est pas la première fois que la médecine devient une arme de répression –  déjà en Tchétchénie, en Bosnie et plus récemment au Bahreïn, la médecine était devenue un moyen de faire taire les opposants – néanmoins, il semblerait que l’on puisse voir dans l’utilisation de cette cruelle méthode, l’acharnement d’un tyran à rester en place, quitte à sacrifier une partie de son peuple.

 

 

Dans ces conditions, comment croire Bachar Al-Assad, lorsqu’il assure, lors d’un entretien avec le ministre des affaires étrangères russe Sergueï Lavrov, qu’il  « s’est entièrement engagé à faire cesser les violences d’où qu’elles viennent ».

Publié dans politique

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